Le mot de l'auteur :

 Je ne vois pas l'utilité de parler de moi en dehors des histoires que je vous propose.  Ce ne sont que mes histoires qui me portent et me légitiment à mes yeux, le reste n'a sincèrement aucune importance. Je suis venu à l'écriture par accident en 2023. J'avais fait des tentatives par le passé, mais j'avais aussitôt conclu au caractère fadasse de mon travail.

Peut-être parce que je ne me sentais pas habité par la longue histoire qui colonise ma tête aujourd'hui.

Dans le prologue du Lys ensanglanté, je laissais entendre que je ne livrerais peut-être pas la suite au-delà de l'acte V. Je me suis ravisé depuis pour ne plus en changer.

Mon frère m'a dit que c'était une démarche stupide, que je devais faire confiance à ma série... continuer de lui donner vie quoi qu'il advînt de son accueil. Il a raison.

J'ai réalisé avec le recul que je suis en accord avec cette approche de ne pas me laisser balloter par les contingences éditoriales. J'ai toujours avancé seul après tout, avec mes convictions et ma passion. J'écrirai donc les actes zéro et six en 2026. 

Je m'estime à tout le moins chanceux de pouvoir exister par des petites fenêtres, l'ouverture de ce site dédié à Gaspard n'est d'ailleurs pas la moindre de ces fenêtres ouvertes sur le public.

                                                                                                                                   A.B.


Je publie chez Librinova :

 

Librinova est un imprimeur compétent qui dispose d'une équipe éditoriale compétente, je n'ai rien à redire sur la réalisation de mes maquettes et leur travail de mise en page : c'est rapide, propre et efficace.

Je suis très satisfait de l'édition de mes livres :  la reliure et la texture satinée des couvertures produisent un très beau rendu. J'obtiens par leur savoir-faire un résultat  professionnel de qualité. Bientôt, les photos de mes livres que je mettrai en ligne en témoigneront.
Pour le reste, il est conseillé d'écrire " feel good" et d'aimer les prestations  atelier d'écriture et coaching en tout genre.
Tout est transparent chez eux, on donne dedans ou pas, on s'y retrouve ou pas.

Je sais très bien qu'on ne s'entendra jamais sur le reste, nous n'appartenons pas au même monde, je me limite donc à leur service d'imprimerie et aux liens commerciaux.
 


Les maisons d'édition :

 

Je suis parvenu à arrêter un positionnement clair et ferme vis-à-vis de ces professionnels de l'édition.

Là encore, il ne sert à rien d'attendre quoi que ce soit de leur part, elles croulent sous les manuscrits et sont dépassées par la suroffre de propositions.

Dans le tempo accéléré de notre société moderne qui vit à l'heure du contenu exprès , elles ne se donnent plus le temps  de comprendre un projet d'écriture au long cours.

Passé ce constat, je me suis demandé quels seraient les  moyens d'action qu'une maison d'édition m'apporteraient si je signais avec l'une d'entre elles : la communication publicitaire, le réseau de distribution bien sûr. Cela nécessite une mise de fonds que je n'ai pas.

Ensuite, je me suis objectivement demandé si les maisons d'édition investissaient beaucoup d'argent pour les écrivains avec qui elles signent,  la réponse est non pour la grande majorité d'entre elles.

À ce propos,  le modèle gangréneux de l'édition participative, qui fait florès, est à mon sens le symptôme le plus patent de cette édition malade,  soucieuse que d' une chose : la  rentabilité facile et à court terme de son activité.

Évidemment, si un éditeur facture une partie des frais de publication d'un romancier crédule en lui disant qu'il a du talent mais qu'il préfère que ce dernier investisse d'abord lui-même des billes avant d'investir sur lui dans un second temps,  l'éditeur ne court de fait plus du tout aucun risque ; faut juste avoir peu de moralité pour s'abaisser à ne plus faire que dans l'alimentaire en transférant tous les risques aux auteurs ( ou couillons ) pressentis pour ce juteux filon.

Des noms ?  Pensez à un grand poète français, au monument qui accueille les morts de la Patrie reconnaissante ou à tout ce qui connote le ronflant et le pompeux et vous les trouverez tous ces éditeurs qui tiennent le haut du pavé de l'escroquerie.

Je ne dis pas que toutes les maisons d'édition en sont réduites à faire ça, mais ce qui est sûr c'est que ces boîtes à arnaques pullulent sur le marché du livre.

D'où l'importance de prendre la question à l'envers : qu'est-ce que je perds à ne pas signer avec une maison d'édition ? 

En l'état, pas grand-chose ; je ne gagnerai que des contraintes, c'est ça le comble.

Je perdrais une partie de ma liberté d'auteur en devant coller avec la ligne éditoriale d'un éditeur qui peut-être caviarderait une partie de mes épreuves en me demandant de reprendre tel ou tel passage.

C'est une chose entendable qu'une maison d'édition, avec son œil neuf, veuille alerter un de ses  auteurs sur un passage qu'elle considérerait en dessous de la valeur générale de son texte, c'en est une autre de le formuler comme une nécessité impérieuse.

En signant avec une maison d'édition, je perdrais aussi la main sur le calendrier de mes publications, et cela serait pour moi un gros motif d'exaspération, je me connais. Je me fiche pas mal de savoir à quel moment la conjoncture est propice pour sortir un livre, je veux le sortir quand il est fini, un point c'est tout.

Depuis 2024, je soutiens un gros régime de production : en un peu plus d'un an, j'aurais sorti trois livres et brosser la trame de mes sept premiers actes, je ne veux pas qu'on me freine, je ne veux obéir qu'à mon humeur d'écrire et de publier, c'est ce que j'aime.

En signant,  je briderais toutes mes fantaisies promotionnelles. Est-ce qu'un ou une attaché(e) de presse d'une maison d'édition aurait eu l'idée de contacter un journal pour lui proposer de publier mon roman en feuilleton dans ses colonnes ?

Quand on est lié par contrat, on ne fait plus ce que l'on veut, on fait même parfois ce qu'on n'aime pas faire : des signatures foireuses dans une galerie commerciale qui indiffèrent les gens et où l'on prend la mesure de sa misère morale par exemple.

Je l'ai fait une fois ... plus jamais, pitié.

En signant, je perdrais toutes mes couvertures originales. Elles sont singulières et magnifiques, garanties sans IA "dégénérative"  tout comme mes écrits. Eh oui, en signant il me faudrait alors rentrer dans une collection de polars et donc perdre mon identité visuelle, hors de question.

Palémon est l'éditeur le plus conforme à mes vues. Cet éditeur breton publie du polar régionaliste, et je ne suis pas très loin de cette veine à quelques exceptions près. La première de ces exceptions est que l'aire géographique de mes romans va bientôt s'étendre au-delà du Grand Ouest, la deuxième... que mes problématiques d'écriture sont plus complexes que ce qu'ils ont l'habitude de publier.

Je leur ai envoyé mon manuscrit, qu'en penseront-ils ?  De toute façon,  s'ils me répondaient oui  que me diraient-ils ?  Un truc du genre : " Monsieur,  on aimerait retenir votre manuscrit dans nos futures publications, cependant votre roman ferait son entrée dans une collection policière standardisée, nous ne pourrions pas garder la couverture originale si nous étions amenés à passer contrat avec vous. "

Pour toutes ces raisons, je sais que ce n'est plus à moi d'essayer de venir aux maisons d'édition, mais à elles de venir à moi.  Ce jour où l'une d'entre elles frappera à ma porte n'est pas venu et ne viendra peut-être jamais.

Par conséquent, autant ne pas se laisser dicter les conditions habituelles qu'entend un écrivain en passe de signer,  je préfère mille fois y renoncer.

Ce n'est plus un problème d'être dans l'autoédition, je suis heureux et déjà très chanceux de pouvoir écrire en indépendant, voilà pourquoi je ne transigerai pas avec les conditions ci-dessous :

 

- Conservation obligatoire des couvertures originales de ma série policière, l'apposition du nom de l'éditeur est le seul ajout que j'autorise sur les aplats de couverture.

- Ma deuxième condition découle de la première : rémunération forfaitaire obligatoire ( ouverte à la négociation dans l'intérêt des parties )  des deux illustratrices de talent à l'origine de la conception des couvertures pour l'exploitation et le transfert des droits de création.

- Maîtrise exclusive du calendrier de publication par l'auteur.  Pas question que je lanterne pour attendre la sortie d'un ouvrage. Désolé, je ne me suis pas habitué à ça, j'aime me faire plaisir comme un sale gosse.

- Aucune retouche arbitraire d'ordre stylistique ou narratif acceptée. Je m'assigne une sévère exigence d'écriture, ce n'est pas pour me faire entendre dire que mon texte est à reprendre de bout en bout.

 Maintenant,  je suis faillible comme tout le monde,  je reconnais que par un défaut de recul je puisse passer à côté d'insuffisances. Dans ce cas,  reprendre mon travail pour des retouches ponctuelles ne me dérange pas si l'on sait me convaincre du bien-fondé de la correction. Je place l'intérêt de ma série au-dessus de ma petite personne.

- Investir dans la communication, la publicité et la distribution de mon projet : des savoir-faire éditoriaux qui sont de moins en moins assumés par les maisons d'édition. Ce dernier point est un point de friction sur lequel on achoppera à coup sûr. Si un éditeur croit en mon projet, il devra en faire la démonstration par la mobilisation d'un vrai budget communication, passer de la parole  aux actes.

 

Les conditions que je pose aux maisons d'édition sont certainement lunaires, et j'avoue en retirer un certain plaisir de les formaliser ainsi  pour affirmer qui je suis. 

Ma force tient à cette liberté fantasque de pouvoir me permettre de faire ce qui me plaît et de ne rien attendre des éditeurs.

Je ne vis pas de l'écriture, je ne me considère pas non plus comme un écrivain en tant que tel,  je suis heureux dans ma vie d'aujourd'hui, alors autant aborder mon aventure romanesque avec le plus d'authenticité possible en suivant mes vérités.